jeudi 22 octobre 2009

Les photos du Baloard et Lilith

Bonjour toute le monde !
Voilà un diaporama du dernier cru au Baloard et aussi une analyse des plus intéressante d'une spectatrice qui a approfondi les recherches et la réflexion sur Lilith et l'égalité homme/femme... à méditer.



"Quant à Lilith, j'ai trouvé, avec des détails en plus, très exactement ce que tu dis dans ton spectacle ! Ton commentaire sur le fait qu'elle voulait simplement être l'égale de l'homme m'a lancée dans une réflexion que j'ai trouvée très intéressante, car je n'avais jamais vu les choses aussi clairement.

D'une part, la femme est l'égale de l'homme : elle n'a pas besoin de le devenir. C'est seulement parce que les êtres humains (hommes et femmes confondus) sont incapables d'accepter les différences sans émettre de jugement de valeur que cette égalité est mise à mal. Quand il y a différence, nous pensons que l'un est nécessairement mieux que l'autre, à quelque niveau que ce soit d'ailleurs.

D'autre part, je crois que, dans son subconscient, l'homme pense que la femme lui est supérieure. En effet, elle peut faire tout ce que fait l'homme, mais l'homme ne peut pas faire tout ce que fait la femme, à savoir porter et mettre au monde un enfant. De plus, l'homme a aussi inscrit dans son subconscient toutes ses premières années de dépendance vis-à-vis de sa mère, qui est une femme, et cette dépendance nourrit aussi son sentiment d'infériorité. Ce sentiment d'infériorité lui est insupportable et il fait donc tout pour renverser la situation et devenir supérieur à la femme. Comme il ne peut pas enfanter, il invente cette histoire extravagante d'une femme qui serait issue d'une de ses côtes. C'est hilarant en fait, mais le but est simplement de se protéger contre son sentiment d'infériorité.

Dernier point, l'inconnu est angoissant. La petite fille s'identifie à sa mère, elle est en terrain connu. Le petit garçon s'identifie à son père et sa mère, cette femme, lui est à la fois inconnue et indispensable. Tu avoueras que, comme dilemme, on ne fait pas mieux. Et la nature de l'être humain est de tenter de contrôler ce qui l'angoisse de manière à maintenir l'angoisse à un niveau supportable. Donc là aussi, l'homme fait tout pour contrôler la femme.

Si tu ajoutes à tout ça le fait que, le pouvoir que les femmes ont perdu sur le plan social et culturel, elles le prennent à l'intérieur de la famille, tu comprendras qu'elles élèvent des garçons qui perpétuent le schéma."

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